Avant de vous présenter l'objectif de ultimicro, nous souhaitons vous faire part brièvement de la réflexion qui nous a mené à celui-ci.

Commençons par un constat :

"Web", "Internet", "email", etc..., voilà des mots de plus en plus répandus. Face à cette profusion, un nouveau terme est apparu : N.T.I.C. (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Il est censé regrouper tous ces mots et désigner toutes les innovations en matière de connection, de diffusion et de traitement de l’information sonore, visuelle, image, vidéo, écrit, etc... On y trouve notamment Internet, le Web, les ordinateurs mais aussi les téléphones portables et prochainement la télévision interactive.

Aujourd'hui, le public sait plus ou moins de quoi il s'agit, mais leur usage est-il répandu ? Sont-elles faciles d'utilisation ? Ces technologies sont-elles accessibles et ouvertes à tous ? Certains nous l’annoncent à grands cris, mais prétendre que les choses s’améliorent rapidement est un peu trop optimiste. La plupart des gens ne savent pas programmer leur magnétoscope, une simple télécommande peut créer un trouble, d'autres utilisent à peine la moitié des fonctionnalités de leur téléphone portable, et l’utilisation d’un ordinateur rélève du parcours du combattant pour les non-initiés...

Parmi ces technologies certaines sont plus difficiles d'accès, si tout le monde sait utiliser un téléphone portable, il n'en est pas de même pour un ordinateur ou le Web. Or ces technologies existent depuis plus de 15 ans, comment se fait-il que des technologies présentées comme "Nouvelles", aient mis autant de temps pour commencer à se faire connaître ?
Comment se fait-il qu'étant présentées souvent comme "magiques" et "simples", elles aient acquis la mauvaise réputation d'être difficiles d'usage voire rebutantes ?
Et comment se fait-il qu'il a même été jugé indispensable d'intégrer dans les programmes scolaires une découverte de l'usage de ces technologies à travers le B2i (Brevet informatique et internet) ?
De plus, il faut éviter les conclusions hâtives sur les statistiques qui annoncent, années après années, que de plus en plus de foyers possèdent un ordinateur : il y a une différence entre posséder un ordinateur et savoir en utiliser un avec un minimum d'autonomie et de sécurité.
Si ces technologies étaient vraiment aussi simples, "magiques", aussi faciles d'utilisation, elles seraient mieux connues depuis longtemps, elles auraient été adoptées depuis quelques années sans aucune difficulté, il n'aurait pas été nécessaire d'intégrer une découverte dans les programmes scolaires et aujourd'hui tout le monde aurait un accès Internet, un ordinateur et saurait l'utiliser avec un minimum d'autonomie et de sécurité. Or nous sommes loin de cette situation.

Malgré tout, certains parviennent plus ou moins bien à utiliser un ordinateur, mais dès que quelque chose ne fonctionne pas comme ils l'attendent, certains sont perdus ! D'autres, en plus, paniquent ! D'autres s'énervent plus ou moins violemment ! D'autres accusent la technologie ! D'autres s'accusent ! D'autres imaginent qu'il y a un virus ! D'autres imaginent qu'il y a une panne ! Certains prennent des pincettes en espérant ne rien "casser" avec souvent un certain stress. Parfois la déception et le désespoir guettent. Enfin, les "survivants" doivent savoir qu'allumer ou éteindre leur ordinateur, se servir d'une souris ou d'un navigateur Web et d'un logiciel de messagerie, n'est pas le plus important, loin de là ! Trop souvent, cela est vrai pour la majorité des utilisateurs, des notions élémentaires mais cruciales font défaut ce qui conduit à des confusions, incompréhensions et préjugés, cela pouvant coûter très cher ! Notamment une perte de temps, voire plus grave : la perte de vos données ou le piratage de votre ordinateur.

Le constat est que ces technologies, surtout celles de l'informatique, ne sont pas aussi simples, les prix des modèles d'entrée de gamme ont certes baissé, les boîtiers ont rétréci, les écrans plats sont moins encombrants, ce qui les rend plus abordables, mais le reste n'a quasiment pas changé et donc les difficultés d'apprentissage et d'utilisation demeurent.

Rares sont les technologies ayant acquis une telle réputation et autant de difficultés à être appréhendées.